Gustave Flaubert
Édition de référence : Folio Classique, 1972
L’éducation sentimentale
« Il rentrait dans sa chambre ; puis, couché sur son divan, s’abandonnait à une méditation désordonnée ; plans d’ouvrages, projets de conduite, élancements vers l’avenir. Enfin, pour se débarrasser de lui-même, il sortait. » (p.101)
L’auteur dit à un moment que l’amour du cossu décèle l’homme de mince origine.
« L’action, pour certains hommes, est d’autant plus impraticable que le désir est plus fort. La méfiance d’eux même les embarrasse, la crainte de déplaire les épouvante ; d’ailleurs, les affections profondes ressemblent aux honnêtes femmes ; elles ont peur d’être découvertes, et passent dans la vie les yeux baissés. » (p.235)
« La plupart des hommes qui étaient là avaient servi, au moins quatre gouvernements ; et ils auraient vendu la France ou le genre humain pour garantir leur fortune, s’épargner un malaise, un embarras, ou même par simple bassesse, adoration instinctive de la force. » (p.321-2)
« Elle touchait le mois d’aout des femmes, époque tout à la fois de réflexion et de tendresse, où la maturité qui commence colore le regard d’une flamme plus profonde, quand la force du cœur se mêle à l’expérience de la vie, et que, sur la fin de ses épanouissements, l’être complet déborde de richesses dans l’harmonie de sa beauté… » (p.363)
« Mais comment se fâcher ? Elle était d’une douceur désespérante » (p.513)
« Elle se rassit ; mais elle observait la pendule, et il continuait à marcher en fumant. Tous les deux ne trouvaient plus rien à se dire. Il y a un moment dans les séparations, où la personne aimée n’est déjà plus avec nous. » (p.552)
Notice
« Je crois qu’une partie de nos maux viennent du néo-catholicisme républicain. J’ai relevé dans les prétendus hommes de progrès, à commencer par Saint Simon et à finir par Proudhon, les plus étranges citations. Tous partent de la révélation religieuse. » (p.588)
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